jeudi 10 octobre 2013

5° RÉFÉRENCES: "L'HOMME OISEAU"

Pouvoir voler a toujours fasciné les hommes, et les représentations de personnages ailés sont nombreuses dans l'histoire de l'art. Voici quelques exemples du rêve ailé des hommes, dans le domaine de la sculpture, de la peinture, de la science et du cinéma:


La Victoire de Samothrace, sculpture grecque, début du III° siècle av.J-C.


Aile avec extrémité mobile, Plume et encre sur papier, Extrait du Codex Atlanticus, Léonard de Vinci(1452-1519).


Aile, Albert Dürer, guache et aquarelle sur papier, 1512

"Je ne sais pas ce qu'est la beauté. La véritable beauté est dans la nature; qui sait l'en extraire, la possède". Albert Dürer.


La chute d’Icare, Bruegel l'ancien, huile sur bois montée sur bois, 74 × 112 cm, 1558. 


De nombreux historiens d’art se sont penchés sur le sens de ce tableau. Icare est une figure exemplaire du péché d’orgueil, de l'envie. C’est pourquoi une opposition peut être vue entre la figure du laboureur au premier plan du tableau, allégorie de l’espoir ou de l’espérance et celle d’Icare, allégorie de la chute, écho de la chute originelle qui compose l’arrière-plan des souffrances de l’homme déchu, condamné à se racheter par son travail. Mais Icare c’est aussi l’appel de la liberté et le rêve d’évasion. Prisonnier du roi Minos, il s’enfuit avec son père Dédale, dont l’ingéniosité leur fournit le moyen de cette fuite : les ailes.
Son seul « défaut » est de succomber à la griserie de la réussite.

Dans la mythologie grecque, Icare est le fils de l'architecte Dédale et d'une esclave crétoise, Naupacté. Icare et Dédale cherche à fuir Cnossos en Crète pour retourner à Athènes et échapper à la vengeance de Minos.
Ne pouvant emprunter ni la voie des mers, que Minos contrôlait, ni celle de la terre, Dédale eut l'idée, pour fuir la Crète, de fabriquer des ailes semblables à celles des oiseaux, confectionnées avec de la cire et des plumes. Il met en garde son fils, lui interdisant de s'approcher trop près de la mer, à cause de l'humidité, et du soleil, à cause de la chaleur. Mais Icare, grisé par le vol, oublie l'interdit et prenant trop d'altitude, la chaleur fait fondre progressivement la cire. Ses ailes finissent par le trahir et il meurt précipité dans la mer qui porte désormais son nom : la mer Icarienne. 


Rachel Lasbastie, Ailes, grès et émail, 2008


Ci-dessous: 
Le tout premier engin motorisé plus lourd que l'air à voler, celui de Clément Ader, 1890. Bien que des études récentes mettent en doute la véracité des propos d'Ader, car l'engin serait incapable de voler. Dans tous les cas il reste un étonnant objet!




Plein d'idées d'ailes du côté de la SVT:


Ci-dessous (photographies et extrait):
Brazil, film anglais de Terry Gilliam, 1985:

L'histoire:
Sam Lowry, un bureaucrate d'un monde à la fois rétro et futuriste, s'échappe de sa petite vie tranquille en rêvant qu'il est un chevalier ailé et romantique. Jusqu'au jour où le système déraille... Il essaie de corriger une erreur administrative et va, à ce titre, devenir l'ennemi de l'état dans un engrenage absurde et irréversible. 









Ci-dessous (photographies et extrait):
Les ailes du désir, film allemand, Wim Wenders, 1987.

L'histoire se passe à Berlin, avant la chute du mur. Deux anges veillent sur les humains et entendent tous leurs monologues intérieurs. Ils ne voient le monde qu'en noir et blanc et ne peuvent qu'assister aux évènements sans rien sentir, gôuter ou toucher. Ils ont vu le début de la la lumière, des plantes des animaux. Avec les premiers hommes, ils ont découvert le rire, la parole, la guerre. L'un des deux, daniel, tombe amoureux d'une trapéziste, Marion, si déduit par son âme et sa grâce qu'il décide de redevenir mortel.







jeudi 3 octobre 2013

4° RÉFÉRENCES: PAYSAGE ET RUINES


Au XVIII°  et au XIX° siècle l'esthétique de  la ruine connaît ses heures de gloire. Les artistes s'intéressent aux sentiments et aux émotions que produisent les ruines sur le spectateur.

-La ruine suggère l’expérience de la perte et de l’absence qui fait éprouver un monde défait.  
-La ruine nous expose à une part à l’ombre, elle nous expose aux abîmes.
-La ruine sensibilise au fait qu'il y a dans l'homme une part d'immaîtrisable.
-La ruine évoque notre condition mortelle.
-La ruine sensibilise au temps qui passe, en nous parlant de ce qui n'est plus là.



Piranèse, Villa Adriana, XVIII° siècle

Canaletto, Caprice avec des ruines, vers 1772

Caspar David Friedrich, XIX° siècle

"Un fragment détaché tout à coup de la voûte de la Bibliothèque a roulé à mes pieds, comme je passais : un peu de poussière s'est élevée, quelques plantes ont été déchirées et entraînées dans sa chute. Les plantes renaîtront demain ; le bruit et la poussière se sont dissipées à l'instant : voilà ce nouveau débris couché pour des siècles auprès de ceux qui paraissaient l'attendre. Les empires se plongent de la sorte dans l'éternité où ils gisent silencieux." Chateaubriand,Voyage en Italie.


Jiang Pengyi réalise (ci-dessus et ci-dessous) des paysages urbains avec des gattes ciels en ruines dans des lieux eux-mêmes abandonnés.