vendredi 7 octobre 2016

4° et 3°/ ARCHITECTURE-CABANE: RÉFÉRENCES


Quelques exemples de cabanes, d'abris nomades et d'habitats en matériaux naturels:

Case africaine


Cabane de pêcheur girondine


Igloo inuit


Cabane tchanquée, Bassin d'Arcachon
Crédit photo: Siba, Brigitte Ruiz


Palombière


Tipi, Amérique du Nord


Tonne, Gironde


Yourte mongole


Abri de berger, Pyrennées


Cabane d'enfant



Quelques exemples d'architectures contemporaines qui s'inspirent de la cabane ou de la maison nomade:












LA BOITE DANS L'ART CONTEMPORAIN



Marcel Duchamp, Boite-en-valise, 1943


Dès les années 1910, Marcel Duchamp envisage l'édition d'une boîte rassemblant des œuvres, plus précisément des écrits accompagnés de quelques schémas. Ce projet précoce aboutit en 1934 à l'édition de la Boîte verte, tirée à trois cents exemplaires, qui contient principalement ses notes pour la réalisation du Grand Verre.
Après cette publication, il envisage l'édition d'une autre boîte qui rassemble, cette fois-ci, toutes les œuvres qu'il a réalisées depuis le début de sa carrière. Ainsi naît l'idée d'une sorte d'«album» qui présente des images de ses peintures, le Nu descendant l'escalier, la Broyeuse de chocolat, les Neuf Moules Mâlic, mais aussi des reproductions miniatures, en trois dimensions, de ses sculptures et de ses ready-mades, parmi lesquels, bien sûr, la Fontaine. En ce qui concerne les reproductions de peinture, Duchamp a colorié des photographies noir et blanc, créant ainsi de nouveaux originaux, certifiés de sa main. De la part de l'inventeur des ready-mades, cette démarche réveille d'intemporelles interrogations sur l'art et ce qui le caractérise.

Grâce à la richesse des objets qu'elle contient, cette édition devient une œuvre à part entière: La boîte-en-valise, achevée en 1941; une œuvre dont la particularité consiste à réunir une multiplicité de pièces qui sont en même temps des reproductions et des originaux. Duchamp propose en somme un petit musée portatif qui rappelle la circularité de l'une des définitions donnée, par lui, à l'art: c'est le musée qui fait l'art, mais l'art qui fait le musée. Une fois de plus, il réalise une œuvre d'un intérêt infini en regard des théories esthétiques.



Joseph Cornell, Hotel Eden, 1945


Le travail de Joseph Cornell se caractérise par la diversité et l’interrelation des pratiques et des formats en deux et trois dimensions: collages, pièces et boîtes réalisées à partir d’objets trouvés. L’artiste utilise aussi la photographie et le cinéma, ses «films collages» sont novateurs, ainsi que ce qu’il appelait ses «explorations», archives en tout genre de documents imprimés.
Le surréalisme a eu une influence déterminante sur l’oeuvre de Joseph Cornell. Il est à l’origine de sa méthode de travail: le collage et les processus associés que sont le montage, la construction et l’assemblage. si Joseph Cornell doit beaucoup au surréalisme, notamment sa conception fondamentale de l’image comme produit de la juxtaposition poétique, l’inverse est également vrai.



Joseph Cornell, Paul and Virginia, 1946-48


Si Joseph Cornell fait ses débuts sur la scène artistique avec ses collages, il s’y impose à travers la production de boîtes. Cet intérêt pour ce format se manifeste dès les années 1920, alors qu’il est vendeur itinérant pour la firme textile de William Whitman située à Madison square. Il y fréquente alors de nombreuses boutiques de la 25e et la 32e rue où il trouve les premières petites boîtes qui renfermeront ses objets. en automne 1932, Julien Levy organise sa première exposition personnelle où il présente ses « boîtes d’ombres », de petites boîtes semblables à des boussoles dans lesquelles se meuvent librement des dés à coudre fixés sur des aiguilles, des anges de porcelaine, de minuscules billes d’argent placées sous de petites cloches de verre et divers autres objets. Poursuivant ce travail, Joseph Cornell réalise en 1936 soap Bubble set, première véritable boîte élaborée selon un modèle qui fera sa réputation:

Joseph Cornell, Soap Bubble set, 1936


  
Joseph Cornell, Penny Arcade Portrait of Lauren Bacall, 1945-46



Joseph Cornell, Pharmacy, 1943


Joseph Cornell, Rose des vents, 1942-53


Ben, Boite, 1966


Andy Wharol, Boite Brillo, installation, 1964


Piero Manzoni, Merde d'artiste en boite, 1961


Hans Haacke, Cube de condensation, 1963-65


Amir Tamashov, Installation and a graphite sketch in a drawer, 2009


Nancy Lorentz, Gold pour Box, 2009



6° LA COLLECTION/ RÉFÉRENCES

Collectionner est un geste essentiel dans l’histoire de l’art, mais aussi une passion que chacun a pu éprouver dans son enfance. La collection parle des relations entre l’œuvre d’art et la société, entre les artistes et leurs commanditaires ou acheteurs, entre les amateurs privés et le public. Les premières attestations de cette pratique remontent à la Préhistoire, selon Leroi Gourhan: à Arcy-sur-Cure, dans l’Yonne, au Paléolithique supérieur, une série d’objets ont été recueillis et amassés pour leur aspect curieux : blocs de pyrite, coquille fossiles, cristaux de quartz.
Collectionner signifie aussi mettre en scène des objets pour raconter une histoire, raconter l’histoire. La collection peut aussi se proposer de décrire le monde : aux XVIe et XVIIe siècles, les frontières poreuses entre sciences et arts font des merveilles de la nature des œuvres d’art, exposées dans des cabinets de curiosités ou chambres des merveilles, qui inspirent aujourd’hui des artistes. La quête de l’extraordinaire est d’ailleurs une motivation essentielle du collectionneur.
Quand la collection elle-même devient une œuvre, c’est un geste premier de l’enfant qui est retrouvé.

Gravure de Ferrante Imperato (Naples 1599)

Jean-Baptiste Courtonne, Le cabinet de Bonnier de la Mosson.

Christian Boltanski

Tous les objets que Christian Boltanski convoque dans ses dossiers, ses livres, ses collections, au-delà d'apparences modestes, confinant parfois à la dérision, sont les dépositaires d'un souvenir qui leur procure un fort pouvoir émotionnel. Qu'il présente ces objets sous forme de vitrines, d'archives, de réserves ou simplement d'expositions, il les met en scène dans l'espace, mais aussi dans le temps. Chaque objet nous replonge à sa manière dans le passé : le passé personnel, réel ou fictif, dramatique ou comique, de l'artiste, le passé d'un objet, ou le passé de l'humanité entière. Ce sont des reliques.


Boltanski, vitrine de référence, 1971

Annette Messager, Les restes II, 2000 peluches en acrylique, cordes, 300x540cm .

Annette Messager, Les pensionnaires

Annette Messager, Les pensionnaires, détail.

Laurent Gauthier

Laurent Gauthier, Manipulations 2013

Damien Hirst, The Complete Medicine Cabinets, 1988-1997

(Image trouvée sur le net)

(Image trouvée sur le net)