samedi 2 mai 2015

RÉFÉRENCES 3°: INSTALLATION/ CONTAMINATION/ PROPAGATION


L'installation, en tant que concept, caractérise depuis les années 1970, une partie des productions de l'art contemporain qui se définissent par l'occupation (temporaire ou définitive) d'un espace donné (intérieur ou extérieur), par la mise en situation de différentes techniques d'expression et de représentation, ainsi que par le rapport participatif qu'elle implique avec le spectateur. N'étant pas un mouvement ou un genre artistique en soi, l'installation trouble les rapports entre œuvre et public, en brisant les limites imposées par certaines contraintes (forme, lieu, discours, etc).


La sorcière, de Cildo Meireles (3000 km de fils)


Ci-dessous, trois installations intéressantes trouvées sur le net, réalisées avec des matériaux très simples (c'est l'accumulation qui produit l'effet recherché):




Erki Kasemets, Life-File, installation, 2008

Exposition Latifa Echakhch chez Kamel Mennour

Les frères Chapuisat, Buisson maudit

Ndary Lo, installation Windows (bouchons en plastique)

Light is time, DGT Architects

L’équipe de design de l’horloger japonais Citizen et l’agence DGT Architects, basée à Paris, ont collaboré sur une installation magique. Ils ont transformé un objet ordinaire en une pluie dorée où les gouttelettes ont été figées.



L’installation est composée de 65 000 mouvements, l’élément de base d’une montre, suspendus au plafond. L’installation est exposée à SPIRAL à Tokyo jusqu’au 28 Novembre 2014. 
Intitulée « LIGHT is TIME », l’installation était à l’origine visible à la Milan Design Week 2014. Cette version à Tokyo est légèrement réduite car à Milan, elle était constituée de 80 000 mouvements. Les photos ci-dessous, sont celles prises à Milan, il faut donc s’attendre à un rendu sensiblement différent pour Tokyo.



Les architectes expliquent : «La lumière est née à l’instant du Big Bang, le début de l’univers. De delà de l’horizon, le soleil levant recouvre lentement la Terre de lumière, les ombres se transforment en différentes formes, les couleurs des saisons et la croissance et décroissance des changements de Lune. Quand l’humanité remarque ces choses, nous créons inconsciemment la notion de temps. Au 20e siècle, nous avons oublié sa relation avec la lumière. Sans lumière, nous n’aurions jamais eu les merveilles de l’univers, la richesse de notre planète ou la joie et le plaisir de notre vie.»

Pascale Marthine Tayou


Voluspa Jarpa

Waste not by song dong, 2010, installation à la Vancouver art gallery

Yayoi Kusama

Ci-dessous le travail de l'artiste Chiharu Shiota:

Née en 1972 à Osaka, au Japon, Chiharu Shiota vit et travaille aujourd’hui à Berlin où elle a été l’élève de Marina Abramovic et de Rebecca Horn. Elle représentera le Japon lors de la 56ème édition de la Biennale de Venise. Sa création artistique mêle à la fois inspirations contemporaines et héritage nippon.

Les objets qu’elle utilise sont principalement de vieilles valises, des lettres, de vieux pianos, des robes fantomatiques, et appellent tous un retour en arrière. Mais la particularité de son travail réside dans l’emploi récurrent de fils tissés, de câbles, de tiges métalliques, qui transforment l’espace en une gigantesque toile d’araignée. Beaucoup placent le corps comme sujet principal de son œuvre, mais c’est indirectement qu’on distingue l’être dans cet entrelacs de messages. Les formes deviennent des ombres, les enveloppes sont vides et dans la majorité de ses installations, les objets sont fouillés par cet enchevêtrement de fils, dont on ne distingue pas les confins.

Chiharu Shiota

Chiharu Shiota


Chiharu Shiota


Chiharu Shiota


Chiharu Shiota