L'installation, en tant que concept,
caractérise depuis les années 1970, une partie des productions de l'art
contemporain qui se définissent par l'occupation (temporaire ou définitive)
d'un espace donné (intérieur ou extérieur), par la mise en situation de différentes
techniques d'expression et de représentation, ainsi que par le rapport
participatif qu'elle implique avec le spectateur. N'étant pas un mouvement ou
un genre artistique en soi, l'installation trouble les rapports entre œuvre et
public, en brisant les limites imposées par certaines contraintes (forme, lieu,
discours, etc).
La sorcière, de Cildo Meireles (3000 km de fils)
Ci-dessous, trois installations intéressantes trouvées sur le net, réalisées avec des matériaux très simples (c'est l'accumulation qui produit l'effet recherché):
Erki Kasemets, Life-File, installation, 2008
Exposition Latifa Echakhch chez Kamel Mennour
Les frères Chapuisat, Buisson maudit
Ndary Lo, installation Windows (bouchons en plastique)
Light is time, DGT Architects
L’équipe de design de l’horloger
japonais Citizen et l’agence DGT Architects, basée à Paris, ont collaboré sur
une installation magique. Ils ont transformé un objet ordinaire en une pluie
dorée où les gouttelettes ont été figées.
L’installation est composée de 65
000 mouvements, l’élément de base d’une montre, suspendus au plafond.
L’installation est exposée à SPIRAL à Tokyo jusqu’au 28 Novembre 2014.
Intitulée « LIGHT is TIME », l’installation était à l’origine visible à la
Milan Design Week 2014. Cette version à Tokyo est légèrement réduite car à
Milan, elle était constituée de 80 000 mouvements. Les photos ci-dessous, sont
celles prises à Milan, il faut donc s’attendre à un rendu sensiblement
différent pour Tokyo.
Les architectes expliquent : «La lumière est née à
l’instant du Big Bang, le début de l’univers. De delà de l’horizon, le soleil
levant recouvre lentement la Terre de lumière, les ombres se transforment en
différentes formes, les couleurs des saisons et la croissance et décroissance
des changements de Lune. Quand l’humanité remarque ces choses, nous créons
inconsciemment la notion de temps. Au 20e siècle, nous avons oublié sa relation
avec la lumière. Sans lumière, nous n’aurions jamais eu les merveilles de
l’univers, la richesse de notre planète ou la joie et le plaisir de notre vie.»
Pascale Marthine Tayou
Voluspa Jarpa
Waste not by song dong, 2010, installation à la Vancouver art gallery
Yayoi Kusama
Ci-dessous le travail de l'artiste Chiharu Shiota:
Née en 1972 à Osaka, au Japon, Chiharu Shiota vit et travaille aujourd’hui à Berlin où elle a été l’élève de Marina Abramovic et de Rebecca Horn.
Elle représentera le Japon lors de la 56ème édition de la Biennale de Venise. Sa création artistique mêle à la fois inspirations
contemporaines et héritage nippon.
Les objets qu’elle utilise sont principalement de
vieilles valises, des lettres, de vieux pianos, des robes fantomatiques, et
appellent tous un retour en arrière. Mais la particularité de son travail
réside dans l’emploi récurrent de fils tissés, de câbles, de tiges métalliques,
qui transforment l’espace en une gigantesque toile d’araignée. Beaucoup placent
le corps comme sujet principal de son œuvre, mais c’est indirectement qu’on
distingue l’être dans cet entrelacs de messages. Les formes deviennent des
ombres, les enveloppes sont vides et dans la majorité de ses installations, les
objets sont fouillés par cet enchevêtrement de fils, dont on ne distingue pas
les confins.
Chiharu Shiota
Chiharu Shiota
Chiharu Shiota
Chiharu Shiota
Chiharu Shiota